3-1 | Table of Contents | http://dx.doi.org/10.17742/IMAGE.stealimage.3-1.1 | Laforest PDF
How to define the ownership of an image at a time when the media themselves are in a state of constant flux; when they have become the objects of a profound reorganization in the economy of visual exchange, distribution, and consumption across cultures?
How to pinpoint the moment in such a context when a visual citation becomes an ironic appropriation?
Or when an image is actually being stolen? And more bluntly, how to simply conceive of an image that has the ability to remain private in the early 21st century?
This special dossier on “Stealing the image” is Imaginations’ first contribution to these questions. Much has been said in the past decade on the alleged downfall of the music industry caused by a new stage in its mechanical (or rather digital) reproduction. But things remain unclear when it comes to images and their relationship to the same upheaval regarding the notions of property, representation, and circulation in the brave new world of today. Arguably, they are also more complex.
With this issue, we are also proud to present an exclusive multimedia portfolio of works by Anglo-German artist Tanya Ury. Through a dazzling variety of forms ranging from visual poetry to video, from immersive sound experiments to field photography, and from re-contextualized visual archives to intimate performance, Ury offers crucial questionings on the state of the cultural as well as the personal self in a world where national identities are being challenged by the shifting boundaries between media, between public and private, or even between the senses themselves.
Comment définir la propriété d’une image à une époque où les supports médiatiques sont saisis dans un flux constant; à une époque où eux-mêmes sont devenus les objets d’une réorganisation profonde dans l’économie des échanges, de la distribution, et de la consommation culturelle du visuel? Comment, dans un tel contexte, identifier le moment où une citation visuelle bascule du côté de l’appropriation décalée? Où alors le moment où une image devient l’objet d’un vol pur et simple? Plus expressément encore, comment concevoir qu’une image puisse simplement demeurer de l’ordre du privé à l’aube du XXIe siècle? On a dit beaucoup de choses durant la dernière décennie sur ce qui est perçu comme l’effondrement de l’industrie de la distribution musicale, résultat d’un nouveau stade dans l’évolution de sa reproductibilité technique (ou maintenant digitale). Toutefois l’affaire demeure beaucoup moins claire en ce qui a trait aux images en tant qu’elles sont désormais l’objet d’un bouleversement similaire dans leur rapport à la propriété, dans leur circulation, et dans leur représentation. À tout prendre, on peut supposer que les choses prennent alors une tournure beaucoup plus complexe. Ce dossier spécial intitulé « Subtiliser l’image » entend constituer une première contribution de Imaginations au champ dessiné par ces questionnements.
Dans ce numéro, nous sommes également fiers d’accueillir un portfolio exclusif des œuvres de l’artiste anglo-germanique Tanya Ury. À travers une variété étonnante de formes qui vont de la poésie visuelle à la vidéo, de l’expérimentation sonore immersive à la photographie de terrain, et de l’archive photographique recontextualisée à la performance intime, Ury suggère des questions cruciales quant au statut des identités personnelle et culturelle dans un monde où l’idée d’une appartenance nationale nette se voit remise en question par les frontières désormais mouvantes entre les technologies médiatiques, quand ce n’est entre les sens mêmes dont nous disposons tous afin de circonscrire notre place au monde